La crise du Covid-19 a profondément bouleversé notre manière de travailler. En effet, pendant quelques mois, une large partie de la population belge a expérimenté, souvent pour la première fois, le télétravail complet. D’abord envisagé comme une façon de limiter les contacts, celui-ci s’est progressivement ancré durablement, en s’intensifiant là où il était déjà pratiqué et en s’étendant à de nouveaux postes et secteurs autrefois non concernés. Avec cette généralisation, des effets sociétaux importants sont à prévoir, notamment à Bruxelles, où la pratique du télétravail est la plus intense. Il convient de les anticiper pour s’y préparer et s’y adapter au mieux. Cet article s’inscrit dans le cadre d’un projet d’évaluation prospective de la dette sociale liée à la généralisation du télétravail à Bruxelles à l’horizon 2050. Plus spécifiquement, au travers de la littérature et des données récentes, cet article analyse les effets potentiels du télétravail à Bruxelles en matière de bien-être, d’économie et d’emploi, d’immobilier, de mobilité ainsi que de finances publiques.