“…Dans les années 2000 et 2010, plusieurs travaux se sont intéressés aux politiques d'asile et d'immigration « par le bas », en partant des pratiques des fonctionnaires ou des juges, de leurs interactions avec les étrangers, ou encore de l'expérience et des récits de ces derniers, et cela dans différents pays : aux États-Unis (Bohmer et Shuman, 2008 ;Schoenholtz et al, 2014), au Canada (Barsky, 1994 ;Rousseau et al, 2002 ;Soennecken, 2013 ;Tomkinson, 2015), en Australie (Hamlin, 2012 ;, en Grande-Bretagne (Good, 2007 ;Bohmer et Shuman, 2008 ;Jubany, 2011 ;Kelly, 2012), en France (Greselier, 2007 ;Valluy, 2009 ;Probst, 2011 ;Fassin et Kobelinsky, 2012 ;Akoka et Spire, 2013 ;Kobelinsky, 2013), en Espagne (Jubany, 2011 ;, en Allemagne (Probst, 2011 ;Eule, 2014 ;Lahusen et Schneider, 2016 ;Schittenhelm et Schneider, 2017), en Autriche (Dahlvik, 2018), ou encore en Suisse (Fresia et al, 2013 ;Affolter, 2016 ;Miaz, 2017a ;2017b ;Poertner, 2017). Ces recherches ont montré que la politique d'immigration et la politique des frontières se concrétisent localement aux guichets des ambassades et des consulats pour la délivrance des visas (Infantino, 2010 ;Alpes et Spire, 2014), ainsi qu'au sein des administrations locales (Spire, 2008 ;Eule, 2014).…”