“…Cela signifie que cet agir permet i) de faire des choses tenues pour ses faits, ii) de poser des actes ou des oeuvres (bâtissant du permanent et du visible pour la société), et iii) de les faire se situer dans le registre de l'Action (Arendt, 1958), qui au-delà des dimensions du faire, se faire et du contempler 36 (Blondel, 1949) est i) un « être-avec », produit d'une pluralité de points de vue singuliers des uns et des autres, dans l'espace public, demandant sens, valeurs et grandeurs, en dialogue autour d'un même objet, ii) correspondant à l'envie de « faire du neuf de notre propre initiative » (idem, p. 233), iii) en lien avec les affaires humaines (Pueyo, & Béguin, 2019) ; iv) politique par excellence ; faire sens du point de vue des valeursce à quoi on tient et ce par quoi on tient -et revêtir de la valeur pour autrui, notamment en termes d'utilité, de justesse et d'authenticité ; constituer une expérience du milieu contribuant à instaurer une relation d'ordre, i.e. d'intelligibilité entre les choses, en cohérence, en adéquation et qui soit source de satisfaction du fait de l'harmonie qui en résulte (Pueyo, 2020) ; permettre d'organiser et découper significativement le monde afin de pouvoir s'en sortir (Béguin, 2010) ; s'enraciner, i.e. i) s'inscrire dans un patrimoine et une histoire, un milieu socio-historicoculturel « conservant vivants des trésors du passé » (Weil, 1949), que l'on peut faire à sa main, ii), mais aussi participer d'un présent parmi les autres, et iii) être tendu vers les « pressentiments de l'avenir » (idem).…”