Cet article présente l’analyse d’un dispositif d’éducation artistique et culturelle à destination d’étudiantes en sciences de l’éducation s’orientant vers le métier d’enseignant. Le corps en mouvement, ici dansant, est pensé comme central et les expériences esthétiques comme les principes actifs. En s’appuyant sur la notion de présence corporelle (Marsaut et Lefèvre, 2022) et des ancrages de l’anthropologie existentiale (Piette, 2013), nous avons identifié comment les étudiants vivent ces expériences esthétiques par l’analyse de leurs appuis corporels, relationnels, spatiaux, temporels et matériels. Le dispositif favorise des expériences esthétiques et relationnelles fortes et révèle une perception d’un corps plus sensible. Il apparaît comme une opportunité à explorer son volume d’être dans une forme « d’hétérotopie » (Foucault, 1994).