“…Cependant, réaliser une observation sur le travail agricole et les risques pris par les travailleurs m’a paru, au départ, particulièrement délicat puisque l’exploitation agricole paraissait être une « forteresse » (Frémontier, 1971) impénétrable, à cheval entre les sphères familiales et professionnelles. Par ailleurs, l’emploi salarié en agriculture est plus largement analysé comme un « laboratoire de la précarité » (Samak, 2016) en raison, notamment, du recours à une flexibilité importante des travailleur·se·s (Darpeix, 2008) et à des conditions de travail particulièrement exigeantes (Décosse, 2011 ; Roux, 2017). Or, en l’absence de groupes de protection des salariés en dehors de l’ASAVPA qui, au reste, n’avait aucun membre travaillant en agriculture biologique, il me fallait solliciter directement les exploitant·e·s agricoles pour pouvoir rentrer en contact avec des salarié·e·s.…”