RésuméLes attaques du 11 septembre 2001 sur Washington et New York continuent d'influencer la manière dont les gouvernements gèrent les déplacements de personnes, l'immigration, la citoyenneté et la sûreté nationale. Au Canada, suite aux événements du 11 septembre, l'une des plus contentieuses mesures envisagées en vue de garantir la sûreté nationale a été d'introduire une carte d'identité nationale biométrique. Dans cette communication, nous soutenons que l'effort en vue d'introduire une carte d'identité nationale biométrique est lié à un raisonnement idéologique qui menace d'exacerber plutôt que d'apaiser les sentiments d'insécurité nationale quant aux risques, à la citoyenneté et à la sûreté des frontières. Nous maintenons que les technologies de contrôle de « preuve de statut », telles que les cartes d'identité encodées biométriques, conduisent à la « tritisation » de la citoyenneté et nous concluons que -au nom de la sûreté nationale -ces cartes d'identité risquent de déstabiliser les spatialisations modernes de la souveraineté qu'elles sont censées protéger.
AbstractThe attacks of 11 September 2001 on Washington and New York continue to influence how governments manage im/migration, citizenship, and national security. One of the more contentious national security responses to the events of 9/11 in Canada has been the drive to introduce a biometric national identification card. In this paper, we argue that the drive for a Canadian national ID card is bound up in ideological processes which threaten to exacerbate, rather than to alleviate, state insecurities pertaining to risk, citizenship, and border (in) security. We maintain that 'proof of status' surveillance technologies, such as biometrically-encoded ID cards, lead to the 'securitization' of citizenship, and we conclude that ID cards threaten to destabilize the modern spatializations of sovereignty that they are purported to uphold under the guise of national security. (Beck, Bonss and Lau 2003:18).