Les trajectoires suivies par les assurés du Régime général sont diverses et cette hétérogénéité rend difficile l'appréciation de la situation des futurs retraités. Un modèle de projection structuré autour de carrières représentatives et pondérées permet d'appréhender les mécanismes entrant en jeu et les disparités intra-et intergénérationnelles qu'ils induisent. Une illustration des potentialités d'un tel modèle nous est donnée par l'examen des effets de la réforme des retraites de 2003, laquelle fixe les modalités d'une évolution continue des paramètres de calcul des pensions et modifie parallèlement les règles applicables à certaines catégories d'assurés.En notant D RG , D TR et δ les paramètres de calcul des pensions, respectivement la durée d'assurance rémunérée par le Régime général, la durée totale (tous régimes) requise pour le taux plein et la décote sur le taux par trimestre manquant, et d RG , d TR , A les paramètres individuels, respectivement les durées d'assurances validées au Régime général et tous régimes et l'âge au départ en retraite, le montant de base de la pension P se calcule selon l'expression simplifiée suivante :Si le taux plein est accordé (τ = 50 %), le montant P est comparé au minimum contributif qui, s'il lui est supérieur, sera servi au prorata de la durée d'assurance validée au Régime général.