“…À cet égard, les jeunes suivis par les services de protection de l'enfance présentent davantage de psychopathologies que ceux de la population générale. Selon les auteurs qui ont documenté la question, ces jeunes sont principalement affectés de troubles associés à des comportements dits « perturbateurs » (Garland et al, 2001 ;Hotte et al, 1996 ;Pauzé et al, 2004), et seraient portés à ressentir davantage de sentiments dépressifs et anxieux (De Bellis et al, 2001 ;Éthier, Lemelin et Lacharité, 2004) ou à répondre aux critères diagnostiques d'un trouble réactionnel de l'attachement (Nadeau et al, 2010 ;Zeanah et al, 2004 ;Zeanah, Smyke et Dumitrescu, 2002 ;voir Nadeau et al, 2012, pour une recension de la littérature). De plus, ces jeunes cumulent un ensemble de facteurs de risques associés au fait de vivre en contexte de grande adversité et au stress chronique qui l'accompagne comme la pauvreté, l'exposition à diverses formes de violence, les difficultés personnelles et scolaires, ou l'exclusion sociale de leurs parents, etc.…”