“…La construction et la mise en oeuvre du dispositif de formation doivent pouvoir s'appuyer sur le ciment de la connaissance mutuelle des métiers, de façon à ce que les non-dits, les implicites et les sous-entendus des prescriptions, constituent des espaces de création que les acteurs puissent investir pour décliner et adapter la politique nationale au niveau local, et non des obstacles. Car dans ces métiers adressés à autrui, au moins trois enjeux collectifs sont interdépendants : le développement professionnel, qui résulte du croisement de l'acquisition de compétences professionnelles et de la dynamique de l'identité professionnelle au niveau individuel et collectif (Piot, 2009) ; le processus de professionnalisation des acteurs qui « s'alimente et se nourrit du croisement de trois projets : institutionnel, collectif et personnel » (Kaddouri, 2005, p. 147) ; le service rendu par le dispositif de formation considéré dans sa globalité. Même si chaque sujet a « pour intention première de rechercher une meilleure eficacité de son action, dans la situation où il est placé » (Wittorski, 2005, p. 212), son action, pour être eficace, suppose également que soit optimisée une action collective levant les malentendus sur le positionnement de chacun, au risque d'un fonctionnement soumis à de nombreux compromis… voire d'un fonctionnement du dispositif de formation compromis.…”