Un article récemment paru dans Nature [1] revient sur les déterminants génétiques de la taille de l'homme à l'âge adulte, caractère multigénique s'il en est puisque presque 700 variants qui l'influencent ont déjà été défi-nis, et montre que des variants rares dans des séquences codantes ont un impact plus important que la plupart de ceux répertoriés jusqu'ici (et qui sont en majorité des variants fréquents dans des séquences non codantes). Peut-on ainsi espérer résoudre l'irritant problème de l'héritabilité manquante (missing heritability), auquel deux chroniques ont été consacrées par le passé [2, 3] (➜), et qui se manifeste dans ce cas par le fait que les 697 variants connus ne rendent compte à eux tous que de 20 % environ de l'héritabilité de la taille [4] ? Avant d'examiner les conclusions de cet article, il est nécessaire de faire un point d'ensemble sur les différentes classes de variants répertoriés dans le génome humain, à la lumière des études de séquençage à grande échelle qui ont été menées ces dernières années et qui ont largement précisé ce que certains appellent le « variome » humain 1 .
Projet 1 000 génomes : état des lieux