“…Mais au-delà de ces éléments, il est constaté que même s'il y a un intérêt à planifier la fin de vie sous la forme d'un projet de soins anticipés (advance care planning) 1[17][18][19], cela se fait peu et l'élaboration de directives anticipées est encore plus rare que la planification de la fin de vie, en Suisse ainsi que dans d'autres pays européens[2,12,20] 2 .Les soignants consultés dans les études citées, médecins et infirmiers, évoquent des éléments qui sont des indicateurs de leur rapport à la mort à laquelle les directives renvoient, un rapport qui reste difficile chez certains[21]. Parfois ils perçoivent que leur profession manque de sensibilisation à cette problématique[22,23]. Les circonstances de la mise en oeuvre des directives constituent également des éléments évoqués pour expliquer le faible taux de directives concrètement élaborées : l'incertitude inhérente à ces situations par rapport au pronostic et aux effets de traitement en général et à la volonté du patient en perte de discernement en particulier[12], le temps limité de la consultation médicale[12,24] et le fait que le processus social de communication du réseau constitué par le patient, sa famille et le représentant thérapeutique est plus important que la nature formelle (écrite) de cette planification qui est vue comme inutile[12].…”