“…Portés par des professionnels du champ de l'éducation spécialisée, des psychologues, des animateurs socio-culturels, la prise en charge de ces élèves ouvre de nouveaux espaces de relations entre l'école et les partenaires locaux, interrogeant les transformations des modalités et des formes d'intervention autour de ce qui fait difficulté à l'école. Après avoir présenté la nature de ces dispositifs et le contexte de leur mise en place, nous interrogeons les relations liant les partenaires de ces actions, leurs jeux d'influence et de pouvoir au travers de l'explicitation des intentions et des principes de justification afférents (Mangez, 2001). Nous poserons ensuite de manière plus générale la question de savoir si ces dispositifs marquent un tournant dans la prise en charge des élèves désignés comme « perturbateurs », aboutissant à une forme d'externalisation de l'action de l'école, ou si nous assistons plutôt à une mutualisation avérée des ressources éducatives disponibles sur un territoire, visant une prise en charge adéquate et une réponse coordonnée d'actions vers les élèves les plus « en difficulté ».…”