“…La notion de libre disposition renvoie à celle d'une maîtrise de l'individu : c'est mon corps et à ce titre j'en fais ce que je veux ! Davantage donc qu'un problème d'autonomie, c'est à la notion d'appropriation voire de propriété que la libre disposition fait appel car « [a]u nom de la liberté d'un individu de disposer de son corps, ce dernier devrait pouvoir l'aliéner, le vendre, le louer » 38 . Du reste, il n'est pas inintéressant de noter que les expressions de « libre disposition » ou de « droit à la libre disposition » sont fortement marquées du vocabulaire du droit des biens, ce qui ne fait qu'accroître l'hypothèse d'une propriété ou, dans la mesure où certains auteurs emploient cette idéologie destructrice du lien social, voire, comme on le lit parfois, de la démocratie ?…”