Dans un contexte de développement d’un intérêt politique, scientifique et citoyen pour les systèmes alimentaires localisés, ce travail s’intéresse aux formes diverses des circuits courts et de proximité (CCP) à partir du cas de la ville de Nice. La combinaison de méthodologies quantitatives (constitution d’une base de données à partir d’une enquête de terrain, analyse statistique et méthode de classification) permet de caractériser les différentes formes de CCP niçois. Réalisée à partir de variables a-spatiales — proximités fonctionnelle (nombre d’intermédiaires au long du circuit) et relationnelle (niveau d’information sur la qualité et l’origine du produit) —, la classification identifie trois types de CCP, analysés à la lumière de leur emprise spatiale (distance entre lieux de production et de vente), des typologies de produits échangés et des types de points de vente les commercialisant. En résulte une requalification des termes « court » et « de proximité » qui caractérisent les circuits. Le travail conclut qu’il s’agit de circuits présentant un nombre d’intermédiaires inférieur ou égal à 1 entre producteur et consommateur, avec une qualité d’information satisfaisante dispensée au consommateur sur le produit, et dont l’ensemble des étapes sont réalisées dans un périmètre géographique réduit, d’ordre régional dans le cas niçois.