Depuis la fin des années 1990, d’anciens dissidents d’Europe Centrale et Orientale travaillent avec l’opposition cubaine dans l’île et à Miami avec le double objectif de lui transmettre une partie de leur savoir et savoir-faire en matière d’organisation de la société civile, et de pousser vers une transition post-communiste. Pour les anciens dissidents de l’Est, c’est une façon de rendre la solidarité internationale dont ils ont bénéficié pendant la période soviétique. Mais je montre ici que le modèle de transition qu’ils promeuvent est critique de celui de la révolution de velours. Par ailleurs, les débats autour de la transition cubaine demeurent insérés dans des clivages régionaux et professionnels.