Dans la Réserve de Biosphère du W du Burkina Faso, des infrastructures ont été réalisées pour la conservation et l’utilisation durable des espèces fauniques. Cette étude vise à examiner l’influence de ces infrastructures et des villages riverains sur la distribution spatiale de trois espèces de primates diurnes. La méthode a consisté à l’analyse des coordonnées d’observations de trois années de dénombrements pédestres suivant des régressions log-linéaire appliquées aux distances entre les primates et les infrastructures. Des corrélations négatives ont été observées entre les points d’eau, les salines et le vervet, entre les postes de surveillance, les habitations et le patas et entre les postes de surveillance, les salines et le babouin. 73,68% des vervets étaient distribués à moins de 25 km des villages contre 94,56% et 30,32% pour le patas et le babouin respectivement. A plus de 25 km des postes de surveillance, sont rencontrés 86,47% de vervets, 97,96% de patas et 100% de babouins. Concernant les points d’eau, c’étaient 98,5% de vervet et 100% pour les autres espèces. Les trois espèces ont été observées au-delà de 25 km des salines. Les résultats de cette étude donnent des orientations pour des travaux relatifs aux trois espèces dans les aires protégées.
In the W Biosphere Reserve of Burkina Faso, infrastructures have been built for the conservation and sustainable use of wildlife species. This study aims to examine the influence of these infrastructures and the surrounding villages on the spatial distribution of three diurnal primates’ species. The method consisted of analyzing the geographic coordinates of observations from three years of pedestrian counts using log-linear regressions applied to distances between primates and infrastructure. Negative correlations were observed between water points, salt flats and vervet, between monitoring stations, dwellings and patas monkey and between monitoring stations, salt flats and baboon. 73.68% of vervets were distributed within 25 km of surrounding villages compared to 94.56% and 30.32% for patas monkey and baboon respectively. The vervets that were found more than 25 km from a surveillance post represented 86.47%, those of the patas monkey 97.96% and those of the baboon 100%. At waterholes, 98.5% were vervet and 100% for the other species. All three species were observed beyond 25 km from the salt flats. The results of this study constitute a guiding tool for future work on the three species in the managed protected areas.