RESUME L'étude de la caractérisation de l'hippopotame par les populations villageoises a visé à inventorier les savoirs endogènes sur l'espèce dans la Réserve de Biosphère de la Mare aux Hippopotames du Burkina Faso. L'inventaire de ces savoirs a porté sur l'effectif des populations d'hippopotames, la différenciation sexuelle, le régime alimentaire, les valeurs socioéconomiques et culturelles ainsi que les dégâts dus à cette espèce. L'enquête a été conduite dans six villages de l'ethnie Bobo et a concerné un échantillon de 77 personnes. Les personnes enquêtées savent que les hippopotames sont présents dans la réserve et estiment leur effectif à environ 33 individus. A l'aide de critères morphologiques et éthologiques, les villageois opèrent une différenciation sexuelle chez ces animaux. Le régime alimentaire est connu et comprendrait selon eux une quarantaine d'espèces végétales. Outre les valeurs socioéconomiques, culturelles et touristiques que la présence des hippopotames procure, les populations savent aussi que ces animaux participent au maintien de la biodiversité et à la fertilisation de la mare pour la production de poissons. Toutefois, l'espèce serait également à l'origine de la destruction des filets de pêche, de dégâts sur les cultures céréalières et de quelques accidents mortels.
La faune sauvage dans la Réserve de Biosphère de la Mare aux Hippopotames du Burkina Faso est très peu connue. Cette étude vise à inventorier les différentes espèces de mammifères sauvages et à recenser les activités de braconnage rencontrées dans cette réserve. Des dénombrements pédestres ont été réalisés en 2004, 2005, 2006 et 2007 suivant la méthode de transect linéaire à largeur variable. Ils ont consisté à suivre l'évolution de l'effectif des mammifères sauvages selon les contacts et les indices de présence ainsi que les activités de braconnage dans la réserve. 24 espèces de mammifères dont les patas (Erythrocebus patas), les babouins (Papio anubis), les éléphants (Loxodonta africana), les hippotragues (Hippotragus equinus), les phacochères (Phacochoerus africanus) et les civettes (Civettictis civetta) ont été recensées dans la réserve. Les contacts avec ces mammifères sont passés de 17 en 2004 à 28 contacts en 2007 pour un effectif de 94 individus toutes espèces confondues. Les activités de braconnage ont connu une baisse d'intensité entre 2005 et 2007 car le taux de braconnage s'est réduit de 58,4%. L'accroissement de l'effectif des espèces de mammifères et la diminution du braconnage peuvent s'expliquer par la surveillance continue de la réserve.
Local people use corpses and organs of wild animals for medical care and mystical practices. The study aims to inventory the mammal’s species which organs are used for the treatment of some diseases or the implementation of some mystical practices. It was an ethnozoological survey which took place from September to December 2018 in 11 markets with 18 traditional practitioners selling wild mammal products. In total, 24 species of wild mammals have been identified and 16 organs listed as medicine for cure 21 diseases. Some of these organs are also involved in 7 mystical practices of local people. Animal parts such as the skin (51.30%) and the bones / the horns (16.23%) are the most sought after on the markets. Traders sources are mainly from Burkina Faso (92.57%) and to a lesser extent from Niger (7.43%). Almost all the concerned species are protected (22 species) in Burkina Faso. Among these species, 4 are vulnerable according to the IUCN criteria. The obvious consequence of these traditional needs for corpses and parts of wild mammals collected by local communities is undoubtedly the depletion of biodiversity. Therefore, this requires the application of conservation rules which guarantee better exploitation of these biological resources.Keywords: Biodiversity, wildlife, traditional use, animal’s organ, ethnozoology
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