La pandémie de Covid-19 a inscrit l’hôpital au coeur d’une crise sanitaire de cinétique longue. Le système de santé a dû dans un premier temps accepter cette notion de crise déstructurante et piloter dans l’incertitude. Un des enjeux majeurs était d’éviter la saturation du système, notamment l’accessibilité à la réanimation. À la demande de la cellule de crise du groupe hospitalier AP–HPSorbonne Université, l’équipe Dynamo a dû apporter des propositions permettant de libérer des places en réanimation. C’était la stratégie retenue pour éviter une mise en tension de l’hôpital. La cellule Dynamo, avec l’accord du directeur médical de crise, a ouvert un flux entre les réanimations expertes et des unités créées de novo (publiques et privées). Cette équipe est le fruit d’une préparation conjointe entre le département médico-universitaire DREAM et le service médical du RAID. Elle a permis d’organiser et d’effectuer dans de bonnes conditions sanitaires et sécuritaires le transfert d’une centaine de patients entre les réanimations d’Îlede- France. L’objectif était une répartition cohérente pour maintenir une capacité d’accueil dans les réanimations les plus spécialisées et impactées par l’intensité des soins. Pour cela, la cellule Dynamo a défini des critères médicaux de patients éligibles au transfert. La méthodologie utilisait quatre boucles indépendantes : le service demandeur, l’équipe de transfert, le vecteur de transfert et le service receveur. Cette organisation a offert agilité et autonomie. Nous publions ce retour d’expérience pour partager les bases méthodologiques et humaines de notre organisation afin d’inspirer d’autres cellules innovantes en cas de situations sanitaires exceptionnelles.