L’objet de cet article est de décrire et d’expliquer la manière dont les grammairiens de l’Inde ancienne (du 4e s. avant notre ère jusqu’au 12e s.) nommaient les entités linguistiques. L’étude montre comment ces derniers semblent n’avoir jamais pris en compte l’altérité linguistique externe, pourtant avérée dès le 3e s. avant notre ère. L’altérité linguistique interne, en revanche, n’a pas été ignorée. Mais elle semble – pour la période concernée, tout au moins – avoir toujours été appréhendée sur le même mode, celui du continuum linguistique.