Pour rendre compte de la polysémie verbale, Desclés & alii (1998) A ces quatre démarches on peut adjoindre celle de la cartographie du sens.On fera ici abstraction des deux premières attitudes peu représentées dans les travaux de la dernière décennie sur la polysémie verbale en français et on centrera l'exposé sur la comparaison entre les trois autres démarches dérivationnelle, schématisante et cartographique.Dans la section 1, la démarche dérivationnelle sera illustrée par l'analyse contrastive de fr. Dans la section 2, on abordera trois variantes de la démarche schématisante, celle des schèmes sémantico-cognitifs de J.P. Desclés, illustrée par son analyse de la polysémie du verbe arriver (2005), celle des schèmes conceptuels intégrés (héritiers de la démarche psychomécanique de J. Picoche) de M.L. Honeste, illustrée par ses deux études sur la polysémie du verbe venir, et celle des formes schématiques dans le cadre de la théorie des opérations prédicatives et énonciatives, illustrée par l'étude de la polysémie du verbe sentir par J.J. Franckel (2002Franckel ( , 2004.La section 3 sera consacrée à la démarche cartographique et plus particulièrement au repérage des aires sémantaxiques, illustrée par deux études de la polysémie du verbe jouer, l'une (François, à paraître) consacrée au repérage manuel de l'aire de jouer une oeuvre, l'autre (Jacquet, 2003) au repérage automatisé des emplois de jouer avec un régime prépositionnel (jouer à N / avec N / de N / sur N).Enfin on comparera dans la section 4 quatre points de vue sur la polysémie du verbe monter défendus dans le cadre de la démarche schématisante, celui de J.P. Desclés , celui de Lebas & Cadiot (2003) dans le cadre de la théorie de « la construction extrinsèque du référent », celui de G. Jacquet (2004) sur la partie de l'espace sémantique de monter en combinaison avec différents compléments (un diamant, un escalier, un projet) et celui de P. Jalenques (2007) qui propose une interprétation de la commutation des cotextes de ce verbe apparentée à celle de M.L. Honeste (2005a,b) pour pour la variété des cotextes de venir.