“…Les travaux disponibles documentent principalement les barrières d'accès aux services en matière de sexualité chez les jeunes en situation d'itinérance, telles que les heures d'ouverture limitées (Aviles et Helfrich, 2004;Garrett et al, 2008), les règlements institutionnels hétérosexistes et cisgenristes (Abramovich, 2016;Coolhart et Brown, 2017), ainsi que les attitudes discriminatoires des intervenant.e.s (Hudson et al, 2010;Thompson et al, 2006). Les quelques études qualitatives réalisées à partir du point de vue de ces jeunes montrent leur réticence, voire leur sentiment de honte, à parler de sexualité avec des intervenant.e.s (Côté et Fournier, 2018;Oliver et Cheff, 2012) en raison de la culture du silence entourant ce sujet dans les ressources d'aide (Côté et al, 2015;Wikström et al, 2018). Pour contrer ce sentiment de honte, il est suggéré par les jeunes de créer un environnement sécuritaire et confortable pour discuter positivement de sexualité avec les intervenant.e.s (Côté et al, 2015;Oliver et Cheff, 2012).…”