À partir d’une analyse du traitement des enjeux liés au sport au sein du Parti communiste français (PCF) depuis sa création, cet article propose d’interroger les représentations communes qui envisagent la construction doctrinale au sein des organisations partisanes comme un processus centralisé impliquant un nombre réduit de dirigeants et dont le résultat se diffuserait ensuite de manière descendante. Ce cas doublement limite, du fait de la relégation des enjeux sportifs et de la place particulière du PCF dans le champ politique, suggère au contraire qu’un tel travail ne s’élabore pas simplement au sein des commissions dédiées, qui peuvent du reste représenter elles-mêmes des espaces assez ouverts aux influences extérieures, mais aussi et peut-être surtout à travers les politiques publiques mises en œuvre par des exécutifs nationaux ou locaux dont les agents portent les couleurs du parti concerné, en fonction de leurs propres dispositions militantes et de la configuration socio-politique où elles se déploient.