L’Afrique de l’Ouest, avec 37,2 % du cheptel caprin continental, est l’un des principaux bassins d’élevage de cette espèce au rôle socio-économique particulièrement important. La chèvre est élevée dans des zones agroécologiques et dans des systèmes variés, mais elle est surtout présente dans les régions les plus arides où elle joue un rôle de subsistance et de sécurisation des systèmes agraires de premier plan. Les systèmes d’élevage sont surtout traditionnels (pastoral, agropastoral et sédentaire) et accessoirement périurbains. La productivité des élevages caprins est faible. L’âge à la première mise bas est en moyenne de 15,3 mois pour un intervalle entre mises bas moyen de 295,8 jours et une prolificité de 1,46. Celle-ci est cependant plus élevée chez la chèvre naine où elle peut atteindre 1,85. La mortalité présevrage des chevreaux est très élevée et constitue l’une des principales contraintes de l’élevage caprin en Afrique de l’Ouest. Elle est due aux pneumopathies, en particulier à la peste des petits ruminants, et aux parasitoses gastro-intestinales. Les performances de croissance sont également faibles avec des poids moyens à 12 mois d’âge ne dépassant 20 kg que chez quelques rares types génétiques. Pour améliorer la productivité en élevage caprin il a été proposé : a) de réduire la mortalité présevrage en mettant un accent particulier sur la lutte contre les parasitoses gastro-intestinales, b) de mettre en place une complémentation stratégique basée sur une utilisation digestive optimale d’aliments grossiers, et c) de développer des programmes d’amélioration génétique faisant appel à la gestion communautaire de base dans un contexte socioprofessionnel renforcé.