Dès les années 1980, des campagnes de prospections archéologiques ont été conduites dans le nord-est et le centre-est de la France afin d’inventorier les sites sidérurgiques anciens, ce qui a conduit à en recenser plus d’un millier très inégalement répartis. Les données chronologiques restaient cependant trop ponctuelles pour tenter d’esquisser l’évolution des activités de réduction du minerai de fer dans cet espace géographique. Sur la base de ces inventaires, un programme collectif de recherche a débuté dans le courant des années 2010, afin de préciser la chronologie des zones de réduction en Bourgogne-Franche-Comté. Son objectif a été de dater un grand nombre de ces ateliers en tentant de recourir le plus systématiquement possible à la réalisation de datations par le radiocarbone sur des charbons prélevés en stratigraphie ou au sein de scories métallurgiques. Plus de 159 nouvelles dates ont ainsi été acquises, permettant de disposer, en tenant compte de celles déjà disponibles, de 210 dates exploitables issues de 159 sites. L’objet de cet article est de présenter les résultats de ces nouveaux travaux qui modifient substantiellement notre perception de la chronologie de la production du fer dans cette région.