La maladie de HODGKIN (MDH) survient le plus souvent chez les enfants, adolescents et jeunes adultes. Elle représente une des tumeurs malignes les plus curables. Grâce aux progrès thérapeutiques actuels, plusieurs patients ont pu obtenir des réponses complètes durables, mais les tumeurs solides malignes, secondaires au traitement, demeurent la complication tardive la plus redoutable chez les longs survivants. Il s'agit d'un patient de 28 ans, sans antécédents pathologiques notables, suivi depuis l'age de 13 ans pour une MDH scléro-nodulaire stade IV (à localisation pulmonaire). Le patient a reçu initialement 06 cures de chimiothérapie, suivies d'une radiothérapie externe sus et sous-diaphragmatique. L’évolution a été marquée par la survenue de 02 rechutes, pour lesquelles, 02 autres lignes thérapeutiques ont été administrées. Puis, survenue d'une progression, pour laquelle il a été mis sous Cyclophosphamide par voie orale. Après 02 ans d'un bon contrôle clinique et radiologique sous cette dernière drogue cytotoxique, le patient a fait apparaître une hématurie macroscopique et parallèlement, un adénocarcinome (ADK) colique, survenant 15 ans après le début du traitement initial du lymphome, ayant nécessité une hémicolectomie droite élargie. Les modalités thérapeutiques de la MDH chez les adolescents et jeunes adultes ont subit des modifications remarquables ces dernières décennies. L’évaluation du risque de cancers secondaires chez les longs survivants, reflète souvent l'effet de modalités anciennes plus agressives. La plupart des études rapportant des cas de cancers secondaires, tiennent en compte la 1ère ligne thérapeutique et les traitements de rattrapage de la MDH. En effet, les jeunes patients traités par chimiothérapie et plus particulièrement par radiothérapie, sont à haut risque de développer des cancers secondaires. La radio-chimiothérapie parait par ailleurs, augmenter de façon plus significative ce risque. L'estimation du risque de cancers secondaires à long terme demeure alors essentielle, afin de minimiser les complications tardives, et ceci à travers des mesures de prévention et de dépistage chez les jeunes patients potentiellement à risque.