2014 Cet article traite de problèmes en suspens en dynamique des polymères, notamment de la validité du concept de viscosité interne pour des chaînes de grande flexibilité cinétique. La discussion est fondée sur l'hypothèse que des réarrangements locaux non diffusionnels (qui pourraient être coopératifs) coexistent avec les mouvements diffusionnels les plus rapides ; elle utilise le modèle limite de l'auteur qui permet de tenir compte d'une catégorie de mouvements locaux, soit diffusionnels, soit non diffusionnels.L'association de coefficients de viscosité interne aux modes normaux est justifiée par l'approche stochastique en dynamique des polymères. On peut exprimer la viscosité interne indépendante de ~0 en fonction de caractéristiques dynamiques locales. La symétrie du tenseur des efforts résulte de la loi de variation des coefficients de viscosité interne avec le mode, lorsqu'on calcule la vitesse de rotation de la chaîne comme si elle était rigidifiée. La comparaison avec des résultats expérimentaux fournis par des techniques diverses confirme que la viscosité interne indépendante de ~0, donc la dynamique locale, peut se manifester dans les temps de relaxation les plus longs. I1 est ainsi confirmé que les processus locaux non diffusionnels peuvent contribuer au renouvellement des conformations.Le modèle est compatible avec l'existence simultanée d'une viscosité interne indépendante de ~0 et d'une viscosité interne proportionnelle à ~0. On suggère toutefois que cette dernière résulte essentiellement de mouvements diffusionnels qu'il est impossible d'expliquer en considérant les seuls modes de Rouse.On propose à titre de conjecture une description du mouvement brownien de la chaîne, et de sa déformation dans un gradient de cisaillement haute fréquence, qui explique qualitativement à la fois que la viscosité interne indépendante de ~0 doit s'annuler à haute fréquence, et que la valeur limite [~']~ de la viscosité intrinsèque est sensiblement indépendante de la masse moléculaire.