> La réponse immune adaptative débute par la reconnaissance des antigènes par les lymphocytes T. Celle-ci déclenche la formation de la synapse immunologique, jonction dynamique et hautement structurée entre un lymphocyte T et une cellule présentatrice d'antigènes. La synapse immunologique trouve son origine dans des modifications majeures du lymphocyte T, qui induisent une polarisation de son cytosquelette et de son trafic vésiculaire. Cette réorganisation du lymphocyte T facilite la formation, la dynamique et la régulation de complexes moléculaires responsables de l'activation du lymphocyte T. Ce processus de formation de la synapse immune est la cible du virus de l'immunodéficience humaine (VIH), qui modifie ainsi la capacité de réponse des lymphocytes T infectés. < stabilisant. La transition de kinapse à synapse dépend de la détection d'un certain seuil d'antigènes à la surface de la cellule présentatrice et de la signalisation du récepteur T qui en résulte. Les kinapses et les synapses immunologiques semblent jouer toutes deux un rôle dans le déclenchement et le maintien de la réponse immune spécifique [5]. La synapse immunologique est le résultat d'un processus de polarisation cellulaire du lymphocyte T qui conduit à la relocalisation vers la zone de contact intercellulaire du récepteur T, des corécepteurs, de protéines de signalisation intracellulaire et de protéines d'adhérence. Cette structure joue donc un rôle clé dans l'organisation de la machinerie de signalisation précoce du récepteur T. La formation de la synapse et la polarisation du lymphocyte T sont largement régulées par des remaniements du cytosquelette d'actine et des microtubules, mais également par un trafic vésiculaire intracellulaire qui coordonne l'arrivée des récepteurs et des molécules de signalisation vers la synapse, ainsi que leur départ. Une des fonctions clés de la synapse immunologique est le contrôle du signal d'activation transmis par le récepteur T, mis en oeuvre par la géné-ration de complexes de signalisation impliquant plusieurs protéines de signalisation intracellulaire [6]. Le terme « synapse immunologique » a été utilisé pour la première fois en 1984 par analogie à la synapse neuronale [1] ; il est utilisé couramment depuis 1998, suite à la date de la caractérisation d'éléments clés de sa composition moléculaire et de son organisation spatiale [2,3]. Si la synapse neuronale présente une structure intercellulaire stable dans la durée, les échanges entre les cellules du système immunitaire sont, quant à eux, plus transitoires [4]. Dans les ganglions lymphoïdes, les lymphocytes T circulants interagissent de façon dynamique avec des cellules présentatrices d'antigènes (par exemple, les cellules dendritiques) ayant migré dans ces organes après capture d'antigènes (par exemple, des bactéries, virus, toxines) dans les épithéliums et tissus interstitiels. Ces rencontres cellulaires permettent aux lymphocytes T de détecter, avec leur récepteur à l'antigène (récepteur T), des peptides antigéniques présentés par les molécules du com...