> Le prurit est dĂ©fini comme « une sensation dĂ©plaisante qui provoque le besoin de se gratter ». Il ne s'agit pas d'une douleur a minima. Il semble bien exister des pruricepteurs, mais leur distinction de la famille des rĂ©cepteurs nociceptifs reste encore dĂ©battue. De mĂȘme, des voies sensorielles relayant la sensation du prurit ont Ă©tĂ© identifiĂ©es depuis la peau (prĂšs de la jonction dermo-Ă©pidermique) jusqu'au cerveau. Les mĂ©diateurs impliquĂ©s dans le prurit sont nombreux, mais deux voies prĂ©dominent : une voie histaminergique, et une voie non histaminergique dĂ©pendante de PAR-2 (protease-activated receptor-2). Des mĂ©canismes semblables Ă ceux de la douleur (« contrĂŽle de porte » par les interneurones, sensibilisation pĂ©riphĂ©rique et centrale) ont Ă©tĂ© mis en Ă©vidence. Ces avancĂ©es physiopathologiques sont importantes et laissent envisager des avancĂ©es thĂ©rapeutiques, le traitement symptomatique du prurit Ă©tant peu performant Ă l'heure actuelle. < ou maladies gĂ©nĂ©rales (hĂ©mopathies, maladies endocriniennes, etc.). Il peut ĂȘtre induit par des agents exogĂšnes (produits chimiques, mĂ©di-caments), ou avoir une origine uniquement neurogĂšne [2] ou psychogĂšne, et se prĂ©sente sous forme aiguĂ« ou chronique. L'apprĂ©ciation de son intensitĂ© est difficile. Au mĂȘme titre que la douleur, l'asphyxie ou les nausĂ©es, il peut ĂȘtre Ă l'origine d'une souffrance importante. Les thĂ©rapeutiques actuelles ne sont pas toujours pleinement efficaces et leur nombre est assez limitĂ©. Jusqu'au dĂ©but de ce siĂšcle, les connaissances sur le prurit Ă©taient trĂšs rĂ©duites, surtout lorsqu'on les compare Ă celles que nous avons sur la douleur. Mais depuis, des progrĂšs considĂ©rables ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s, qui remettent en cause bien des idĂ©es reçues et permettent d'envisager de nouvelles possibilitĂ©s thĂ©rapeutiques. 1 La structure globale est identique Ă celle de la peau mais il n'y a pas de processus de kĂ©ratinisation (par exemple les lĂšvres).
Un type de récepteurs sensoriels spécifiques au prurit : les pruricepteurs