formes finies. Les grands changements phonologiques qui étaient survenus dans la Période Postclassique, par exemple, n'ont pas suscité l'intérêt des linguistes qui se sont occupés de l'histoire de l'infinitif grec. Cependant, il est evident que les changements phonologiques ont fait coïncider des formes finies et infinitives, une évolution particulièrement significative, étant donné qu'elle a créé l'impression qu'il avait des lacunes dans le système morphologique de l'infinitif, lesquelles devaient être remplies par des formes finies. Après la monotongation du αη, qui est devenu e, le suffixe médio-passif -σζαη ne se distinguait plus du suffixe -σζε de la deuxième personne du pluriel des formes finies. La prononciation des deux était -sζe.Parallèlement, la distinction ε-ε a cessé d'exister. De ces changements ont résulté bien des formes verbales dont les suffixes ne se distinguaient plus aux oreilles des locuteurs: εργάδεσζαη (infinitif), εργάδεσζε (indicatif), εργάδεσζε (impératif), εργάδεσζε (subjonctif) et εργάδοησζε (optatif). Dans tous les cas le suffixe -sζe renvoyait à des formes finies. Dans la voix active, la prononciation du suffixe -αη, de l'infinitif, était la même que celle du -ε, de la troisième personne du singulier du subjonctif aoriste, et du -εη, de la troisième personne de l'indicatif futur, puisque εη a subi, lui aussi, une monotongation, en se réduisant à e: ισσαη (infinitif), ιύσε (subjonctif) et ιύσεη (indicatif) → lüse. En attique, à partir de la Période Classique, les formes de la deuxième personne, du singulier et du pluriel, du verbe βούιοκαη pouvaient avoir comme complément des formes du subjonctif pourvu que les sujets soient différents: Βούιεη σοη είπω; Sporadiquement d'autres verbes volitifs, comme, par exemple, θειεύω, présentaient la même syntaxe: θειεύω είπες. Après les changements phonologiques, certains énoncés, comme βούιεσζε εργάδεσζαη, βούιεταη ιύσαη, donnaient l'impression que le complément du verbe principal était une forme finie et que les formes finies pouvaient, donc, elles aussi, être utilisées dans le cas où le sujet du complément était le même que celui du verbe principal. Autrement dit, les locuteurs voyaient les énoncés en question comme la séquence de la conjugaison βούιωκαη εργάδωκαη, βούιεη εργάδε, βούιεταη εργάδεταη etc, et βούιοκαη ιύσω, βούιεη ιύσες, βούιεταη ιύσε etc. Pourtant, le plus grand problème de l'infinitif ne résidait pas dans la compétition avec les formes finies, mais dans le fait qu'il y avait l'impression qu'il ne disposait plus d'une forme médio-passive à l'infectum, au moment où la distiction aspectuelle par des thèmes verbaux devenait de plus en plus rigoureuse.En attendant, les formes du subjoctif se confondaient avec celles de l'indicatif, ce qui a emmené la langue à des transformations successives et à une réorganisation de