Communities on the fringes of the American metropolis have recently garnered attention as the centers of the foreclosure crisis and its aftermath. On the one hand, this attention to the urban nature of the crisis is welcome, as the metamorphosis of the mortgage fiasco into a financial crisis‐cum‐global economic meltdown turned popular attention away from the urban roots of this calamity. But this emphasis on the exurbs as the site of crisis lends itself to the misconception that they, rather than the restructuring of the metropolis as a whole, are the sole source of the crisis. This article works across multiple scales to examine how three interwoven factors — demographics, policy and capital — each reacted to the San Francisco Bay Area landscape inherited at the end of the 1970s, affecting the region in new ways, leaving some places thriving and others struggling with foreclosure, which leads to plummeting property values and the deep uncertainty of the current American metropolis. This restructuring can be seen as the convergence between the unresolved urban crisis of the postwar era and the various reactions in the neoliberal era. It demands a reimagining of both planning and geography, especially from the left.
Résumé
Les communautés vivant à la périphérie des métropoles américaines ont récemment suscité l’attention comme pôles de la crise des saisies hypothécaires et de ses conséquences. Cet intérêt pour la nature urbaine de la crise est opportun, car la métamorphose du fiasco immobilier en crise financière alliée à un effondrement de l’économie mondiale a détourné l’attention des racines urbaines de ce désastre. Cependant, pointer ainsi les périphéries comme sites de la crise cautionne l’idée fausse selon laquelle elles seules en sont la source, et non la restructuration urbaine dans son ensemble. Cette analyse opère à plusieurs échelons afin d’examiner comment trois facteurs entrelacés (démographie, politique et capital) ont chacun réagi au paysage de Bay Area hérité de la fin des années 1970, dans la région métropolitaine de San Francisco. Celle‐ci a été affectée de façons nouvelles, laissant certains lieux florissants et d’autres aux prises avec les saisies hypothécaires, la situation conduisant à l’effondrement de l’immobilier et à une incertitude profonde de la métropole américaine actuelle. On peut envisager cette restructuration comme la convergence de la crise urbaine non résolue de l’après‐guerre avec les diverses réponses données à l’époque néolibérale. Cela implique de réimaginer à la fois l’urbanisme et la géographie, en particulier de la part de la Gauche.