Abstract:This paper examines the relationship between social group identity and level of political information in explaining Canadians' issue attitudes and vote choices. Traditional accounts of Canadians' partisan political leanings have placed a great deal of emphasis on social group identity in explaining attitudes. However based on data from the Canadian Election Studies from 1988-2004, it is argued that both social group identity and information influence the nature of vote choice and public opinion in Canada. In fact, level of voter information has two contradictory effects on the political attitudes of different social groups. In some cases voters' level of information reduces the role of social group identity in explaining attitudes and vote choices; information acts to 'bridge' the differences between different social groups (for example Catholics/non-Catholics and urban/rural Canadians). In other cases, voters' level of information acts to 'amplify' the importance of social group identity in predicting attitudes (for example women/men and religious/non-religious). These findings suggest that not only is social group identity a less effective predictor of attitudes than has traditionally been thought; but that there are also significant underlying differences between the so-called 'old' and 'new' cleavages in Canada when it comes to understanding their impact on political values.Résumé: Ce texte examine la relation entre les bases sociologiques et le niveau d'information politique dans l'explication des attitudes vis-à-vis des questions d'intérêt politique et des choix de vote des Canadiens. Les analyses traditionnelles des appuis aux partis des Canadiens ont affirmé que les bases sociologiques sont d'une grande importance pour expliquer les attitudes. Cependant, en nous appuyant sur les données des Études électorales canadiennes de 1988 à 2004, nous défendons la thèse selon laquelle à la fois les bases sociologiques et l'information influencent la nature du choix de vote et de l'opinion publique au Canada. En réalité, le niveau d'information des électeurs produit deux effets contradictoires vis-à-vis des attitudes politiques des différents groupes sociaux. Dans certains cas, le niveau d'information des électeurs réduit le rôle de la base sociologique dans l'explication des attitudes et des choix de vote ; l'information est un moyen d'outrepasser les différences entre divers groups sociaux (par exemple catholiques/non-catholiques et Canadiens en milieu urbain/rural). En d'autres cas, le niveau d'information des électeurs "amplifie" l'importance de la base sociologique en prédisant les attitudes (par exemple femmes/hommes et religieux/non-religieux). Ces découvertes suggèrent que la base sociologique est un indicateur moins efficace que les analyses traditionnelles ne le supposent pour prédire les attitudes. De surcroît, il y a des différences sousjacentes et importantes entre les soi-disant "anciens" et "nouveaux" clivages au Canada pour comprendre leur impact vis-à-vis des valeurs politiques.