“…Apparaît une autre difficulté qui tient à la diversité des mouvements et idéologies dits de l'extrême droite ou s'en réclamant. En effet, que partagent les paganistes pan-européens de la Nouvelle droite (Bar-On, 2011;François, 2011;Nikolski, 2010), les néo-fascistes de Casapound (Bartlett, Birdwell et Froio, 2012;Castelli et Froio, 2014), les nationalistes du Vlaams Blok, du FPÖ ou du Front national (De Witte, 2006;Lafont, 2001;Moreau, 2004), les suprématistes du Ku Klux Klan et les chrétiens ultra-conservateurs américains (Arnold et Romanova, 2013;Blee et Creasap, 2010;Gross, Medvets et Russell, 2011;Schafer, Mullins et Box, 2014)? Les chercheurs s'entendent sur un fait : l'extrême droite se définirait d'abord en termes idéologiques plutôt que structurels ou processuels; elle se reconnaîtrait à ses idées et ses attitudes plus qu'à sa façon de s'organiser et qu'à ses stratégies ou à ses répertoires d'action.…”