L'évolution de la résistivité Δϱ au cours de la décomposition des solutions solides sursaturées a fait l'objet de nombreuses études expérimentales et théoriques. Un bilan des différentes approches théoriques à caractère microscopique ou macroscopique a été réalisé. Les approches microscopiques qui tiennent compte d'un effet de diffusion des électrons de conduction par les atomes engagés dans les regroupements conduisent à des résultats intéressants mais ces théories présentent quand méme certaines faiblesses et ne permettent pas d'interpréter facilement l'ensemble des faits expérimentaux. Devant cet échec relatif, il est proposé une approche phénoménologique, s'appuyant sur l'existence de trois types possibles d'environnement pour les atomes de soluté et postulant l'existence de trois coefficients d'influence α, β, γ, caractéristiques du couple soluté solvant. En introduisant les paramètres F et ψ décrivant respectivement le taux d'avancement de la réaction et la constitution des regroupements il est possible d'aboutir à l'expression Δϱ = (Co — CE) [(γ — β) ψ — (α — β)] F qui paraǐt susceptible de décrire qualitativement l'ensemble des situations observées expérimentalement durant la décomposition des solutions solides. En outre les principales conséquences de ce modèle sont envisagées dans le cas des cinétiques de décomposition d'alliages type Cu—Fe et type Al‐Zn, en particulier au niveau des caractéristiques des éventuels maximum de résistivité.