À la fin du ier siècle av. J.-C., un monument funéraire en pierre est édifié le long de la voie de l’Océan en périphérie de l’agglomération antique de Châlons-en-Champagne (France, Marne). Dans un premier temps, aucune nouvelle sépulture n’est rattachée à ce possible cénotaphe progressivement ennoyé sous plus d’un mètre de colluvions carbonatées déposées peu après son édification. Au cours du iie siècle et/ou début du iiie siècle, les pierres des parties émergentes des colluvions sont récupérées. À la fin du siècle et au début du ive siècle, malgré la ruine du monument, viennent s’agréger six sépultures de jeunes enfants, sur ou à proximité de l’édifice ainsi qu’un dépôt de restes de bûcher d’adulte, déversés à l’intérieur.Le site de Compertrix interroge la pérennité d’un espace funéraire, les variations de son statut et permet de réflechir à l'usage comme à l’évolution des marqueurs funéraires et de leurs significations durant l’Antiquité.