Michel Janon, De Judée en Narbonnaise, reconnaissance de quelques sanctuaires du pouvoir, p. 735-783.
Les recherches récentes invitent à définir un modèle simple, et non exclusif, de monument du culte impérial. Deux composantes seulement, une tour et un autel - ou un temple -, déterminent un axe qui peut jouer un rôle structurant dans l'urbanisme et sur lequel viennent éventuellement se greffer d'autres monuments dont la fonction représentative est désormais patente mais dont la présence contribue parfois à masquer la simplicité du dispositif originel. Il n'est pas nécessaire de supposer l'existence de modèles hellénistiques, hormis celui d'Alexandrie, pour un plan qu'on voit se mettre en place au début du principat. Ce constat conduit à examiner le cas des ports et des phares et amers qui, bien souvent, conjuguent utilité et représentativité. La fonction symbolique de tours et forti-
(v. au verso) fications l'emporte même parfois sur leur fonction tactique. Les témoignages architecturaux et littéraires sur l'attitude édilitaire d'Hérode sont particulièrement éclairants.