à bord d'un bateau de pêche, accompagné de rescapés et de proches des victimes d'un naufrage d'une embarcation de migrants survenu exactement cinq ans auparavant. À côté de Martello, se tenait un de ces rescapés portant une couronne commémorative destinée à être jetée à la mer, au-dessus de l'épave du bateau, qui repose toujours, ensevelie sous les coraux, au fond de la Méditerranée. Le naufrage en question a eu lieu le 3 octobre 2013. Cet article n'aurait pu voir le jour sans le soutien de plusieurs subventions issues du projet de recherche Eu Border Care (2015-2020) financé par le Cer (Erc-2014-Stg 638259), des bourses de recherche de la Fondation Leverhulme (Rf-2016-602) et du programme Eurias (2017-2018) sur la migration et la régénération rurale en Sicile, ainsi que d'un projet conjoint financé par la Fondation Wenner Gren sur la mort et le deuil des migrants non identifiés en Italie (2018-2020), auquel collabore Naor Ben-Yehoyada. Les arguments présentés s'appuient sur un total de onze mois de travail ethnographique de terrain, mené en Italie à partir de 2016 et en Albanie en 2019. Par souci d'anonymat, nous ne pouvons remercier individuellement la multitude d'acteurs, de survivants et de répondants que nous avons rencontrés au fil des années. Nous sommes par ailleurs extrêmement reconnaissants à Nataša Gregorič Bon, Maja Petrović-Šteger, Juliana Vera et Naor Ben-Yehoyada, pour leurs commentaires et suggestions, et à tous ceux qui ont participé au colloque « Ecologies of Remembrance », organisé par Naor Ben-Yehoyada, Bryan Boyd et Zoë Crossland, les 11-12 septembre 2019, à Columbia University (New York), ainsi qu'au séminaire d'anthropologie du 7 novembre 2019, à Manchester.