Résumé de l'articleDans cet article, j'affirme qu'accorder une attention particulière aux apprentissages informels réalisés au quotidien au sujet des associations syndicales est essentiel non seulement en ce qui a trait à la refonte des programmes de formation syndicale, mais aussi dans une perspective globale de revitalisation syndicale. Afin d'illustrer ce principe, l'article propose une incursion au sein du système de traitement des griefs en tant que pratique routinière (et centrale) et comme lieu propice aux apprentissages informels. Cet examen est effectué à l'aide de la théorie de l'activité culturelle et historique, théorie qui offre une méthode, des outils et des assises théoriques permettant une meilleure compréhension des apprentissages quotidiens. De plus, je soutiens que la théorie de l'activité, influencée par les contextes culturel et historique, constitue un outil pédagogique puissant pour les formateurs, les porte-paroles et les activistes vivant le défi d'intervenir de manière critique et stratégique dans les apprentissages et les pratiques de tous les jours des organisations syndicales et de leurs membres. ABSTRACT. In this article, I argue that a concentrated focus on everyday informal learning about unions is critical not only to re-thinking union education programs, but to the overall project of union renewal. The article offers, by way of example, an inquiry into the grievance system as a routine (and central) union practice and a key site of informal learning. This inquiry is directed by cultural historical activity theory (CHAT) which provides method, tools, and theoretical building blocks for better understanding everyday learning. In addition, I argue, CHAT presents a powerful pedagogical tool for educators, leaders, and activists who are concerned with the challenge of intervening critically and strategically into everyday learning and everyday practices of unions and their members.