What is neo-liberalism?

Abstract

Neo-liberalism is an oft-invoked but ill-defined concept in the social sciences. This article conceptualizes neo-liberalism as a sui generis ideological system born of struggle and collaboration in three worlds: intellectual, bureaucratic and political. Emphasizing neo-liberalism's third 'face', it argues that a failure to grasp neo-liberalism as a political form imposes two limitations on understanding its effects: (i) fostering an implicit assumption that European political elites are 'naturally' opposed to the implementation of neo-liberal policies; and (ii) tending to preempt inquiry into an unsettling fact-namely, that the most effective advocates of policies understood as neo-liberal in Western Europe (and beyond) have often been elites who are sympathetic to, or are representatives of, the left and centre-left. Given that social democratic politics were uniquely powerful in Western Europe for much of the postwar period, neo-liberalism within the mainstream parties of the European left deserves particular attention.

Theorizing ideational continuity: The resilience of neo-liberal ideas in Europe

“…7 The variety of treatments of neo-liberalism also links to debates about its historical context because it emerges from a broader liberal philosophical tradition with its own internal divisions on how to balance state and market, individual liberty and collective endeavour, and economy and society. 8 3 See Peck and Tickell 2002;Harvey 2005;Mudge 2008;Brenner, Peck, and Theodore 2010;Cerny 2008;Peck 2010;Boas and Gans-Morse 2009;and Evans and Sewell 2013. 4 See, for example, Mirowski andPlehwe 2009 andGamble 2009.…”

Rompre avec les politiques néolibérales dans le domaine des relations industrielles

“…Comme l'indique LARNER (2000, p. 6), « le néolibéralisme est à la fois un discours politique sur la nature des règles et une série de pratiques facilitant la gouvernance des individus à distance ». Dans l'analyse détaillée qu'il en fait, MUDGE (2008) met en évidence trois dimensions interconnectées du néolibéralisme : la dimension intellectuelle, la dimension bureaucratique et la dimension politique. La dimension intellectuelle est anglo-américaine et liée au marché en tant qu'arbitre de la réussite ; la dimension bureaucratique englobe les politiques des États favorables aux marchés, comme la déré-gulation, la privatisation et la libéralisation ; la dimension politique met en avant les politiques axées sur le marché et la limitation des compétences de l'État.…”

“…Au cours des vingt dernières années, les partis travaillistes ont été longtemps au pouvoir -du milieu des années 1980 au milieu des années 1990 en Australie, depuis 1996 au Royaume-Uni, et de 1999 à 2008 en Nouvelle-Zélande -, périodes pendant lesquelles ces trois pays ont étonnamment appliqué des programmes néolibéraux sur le marché des produits et le marché fi nancier, ainsi que sur l'encadrement des politiques monétaires, fi scales et sociales (MUDGE, 2008).…”

“…Des éléments-clés du réper-toire néolibéral d'action publique ont persisté : la privatisation des entreprises publiques, la séparation entre l'autorité de régulation et le pouvoir exécutif (par exemple, la banque centrale indépendante), la dépolitisation de la régulation économique (par exemple, une autorité indépendante en matière de concurrence) et l'ouverture des marchés à plusieurs fournisseurs de services (par exemple, les partenariats public-privé) (MUDGE, 2008). Soustraire le marché du travail et le régime de relations industrielles d'un tel agenda politique n'est pas possible : aussi la Troisième voie a-t-elle représenté une forme nuancée de néolibéralisme, bien qu'inscrite dans le cadre de la réglementation sociale européenne.…”

“…Premièrement, les diffé-rents partis travaillistes ont toujours été partisans de la mondialisation et de la modernisation. Les infl uences politiques et bureaucratiques du néoli-béralisme restent importantes au sein des partis de centre gauche et dans tous les rouages des écono-mies anglo-saxonnes (MUDGE, 2008). En Australie, par exemple, nombre de programmes néolibéraux et de politiques de dérégulation majeures ont été appliqués dans le passé par le parti travailliste australien (ALP) lui-même (RAMSAY, BATTIN, 2005).…”