Les escargots de la famille des Achatinidae, très appréciés par les populations béninoises, sont des espèces qui ont la capacité d'absorber et de concentrer dans leur organisme certaines substances chimiques toxiques comme les métaux lourds. La présente étude a pour objectif de déterminer la concentration des métaux lourds (Pb et Cd) dans deux espèces d'escargots bouillis et frits de la vallée de l'Ouémé et d'évaluer les risques sanitaires encourus par les populations. La méthode d'analyse utilisée pour le dosage des métaux lourds dans les échantillons des espèces Archachatina marginata et Limicolaria spp collectés est la voltampérométrie inverse. Il ressort des résultats que dans les escargots bouillis, les concentrations moyennes du cadmium et du plomb varient respectivement entre 0 et 0,046 mg/kg puis entre 0,035 et 0,096 mg/kg pour Archachatina marginata et entre 0 et 0,422 mg/kg puis entre 0,016 et 1,024 mg/kg pour Limicolaria spp. Dans les escargots frits, les concentrations moyennes du cadmium et du plomb varient respectivement entre 0,003 et 0,067 mg/kg puis entre 0,023 et 0,062 mg/kg pour l'Archachatina marginata et entre 0 et 0,769 mg/kg puis entre 0 et 0,275 mg/kg pour Limicolaria spp. L'évaluation des risques sanitaires a révélé que le quotient de danger du cadmium est supérieur à 1 pour les adultes et les enfants dans les deux espèces d'escargots bouillis et frits dans plusieurs localités. La consommation des escargots provenant de ces localités présenterait donc un danger pour la santé des adultes et encore plus des enfants à cause de l'accumulation du cadmium dans la viande des escargots malgré les méthodes de cuisson. Il urge donc que les populations réduisent la quantité d'escargots consommés par repas ainsi que la fréquence.
Objectifs : Le présent travail porte sur l’évaluation de la bioaccumulation des métaux toxiques (Pb, Cu, Mn) des eaux, des sédiments, de deux espèces différentes de crabes Callinectes amnicola et Cardisoma armatum, et de légume Abelmoschus esculentus (famille des Malvaceae) et communément appelés Gombo consommés dans la basse vallée de l’Ouémé. Méthodologie et résultats : Pour ce faire, les teneurs de trois éléments traces métalliques (ETM) à savoir le manganèse (Mn), le cuivre (Cu) et le plomb (Pb) ont été recherchées dans les eaux, les sédiments de sable, le légume et les crabes à l'aide d'un spectrophotomètre d'absorption atomique à flamme dans 12 échantillons d’eau et sédiments puis dans 72 échantillons de crabes et 10 échantillons de légumes. Par la suite, une évaluation des risques sanitaires liés à la consommation de ces produits contaminés a été réalisée suivant une démarche standard simplifiée. Les résultats ont montré que tous les légumes Abelmoschus esculentus ont des teneurs en Mn et Cu dépassant la réglementation de l'OMS. Les résultats ont révélé également des concentrations en manganèse plus élevées dans les sédiments par rapport aux deux autres échantillons de crabe. Les crabes Cardisoma armatum accumulent plus le Cu et Pb que le crabe Callinectes amnicola. Les concentrations du plomb (Pb) et Mn sont en deçà des normes fixées par l'OMS. Par contre celles du cuivre et de manganèse dépassent largement la réglementation. Le facteur de bioconcentration (FBC) varie de 0,25 à 0,29 pour Mn, de 0,15 à 0,17 pour Cu et de 0,67 à 0,82 pour Pb. La présence de ces éléments traces métalliques dans les crabes, ne peut résulter que du phénomène de la biodisponibilité dans les sédiments. Conclusion et application des résultats : En conclusion, on peut retenir que l’évaluation de la bioaccumulation des métaux toxiques dans les aliments a montré que la consommation de crabes et légumes constitue un danger de santé publique pour la population de la basse vallée de l'Ouémé. Il serait indispensable d’attirer Elegbede Manou et al., J. Appl. Biosci. 2020 Évaluation de bioaccumulation des métaux toxiques dans les espèces de crabes consommés avec les légumes d’Abelmoschus esculentus dans la basse vallée de l’Ouémé, Benin. 15914 l’attention des populations afin qu'elles adoptent une ration alimentaire variée. Ces résultats devront être un outil d’aide à la prise de décision des autorités au niveau de la santé. La grande recommandation issue des résultats est de procéder à une surveillance sanitaire dans la basse vallée de l'Ouémé en ce qui concerne l’alimentation. Mots clés : Basse vallée de l’Ouémé (Bénin), bioaccumulation, métaux toxiques, gombo et crabes. Evaluation of the bioaccumulation of toxic metals (pb, cu, mn) in the consumed crab species Callinect amnicola and Cardisoma armatum with Abelmoschus esculentus vegetables in the low valley of Oueme (Benin, West Africa) ABSTRACT Objective : to evaluate the bioaccumulation of toxic metals (Pb, Cu, Mn) for two different species of crabs (i.e., Callinectes amnicola and Cardisoma armatum) and of vegetable Abelmoschus esculentus (family Malvaceae) commonly called Okra and consumed in the lower valley of the Ouémé. Methodology and results:To do this, the contents of three metallic trace elements (MTE) manganese (Mn), copper (Cu) and lead (Pb) were sought in water, sand sediment, vegetables and crabs by using a flame atomic absorption spectrophotometer in 12 water and sediment samples and then in 72 crab samples. To search for lead, manganese and copper, an assessment of the health risks associated with the consumption of these contaminated products was carried out using a simplified standard approach. The results showed that all the Abelmoschus esculentus vegetables had Mn and Cu contents exceeding the WHO regulations. The results also revealed higher Mn concentrations in the sediment compared to the other two crab samples. Cardisoma armatum crabs accumulate more Cu and Pb than the Callinectes amnicola crab. The concentrations of lead (Pb) and Mn were below the standards set by the WHO. On the other hand, those of copper and manganese largely exceeded the regulations. The bioconcentration factor (BCF) varied from 0.25 to 0.29 for Mn, from 0.15 to 0.17 for Cu and from 0.67 to 0.82 for Pb. The presence of these metallic trace elements in crabs, can only result from the phenomenon of bioavailability in sediments. Conclusion and application of results: In conclusion, it can be remembered that the assessment of the bioaccumulation of toxic metals in food has shown that the consumption of crabs and vegetables constitutes a public health hazard for the population of the lower valley of the Ouémé. It would be essential to attract the attention of the populations so that they adopt a varied food ration. These results should be used as a decision-making tool for health authorities. The main recommendation resulting from the results is to carry out health surveillance in the lower valley of the Ouémé with regard to food. Key words: Lower Ouéme Valley (Benin), bioaccumulation, toxic metals, okra and crab
This study is conducted to characterize the heavy metal contamination of CHU-MEL effluents discharged into the Cotonou lagoon in order to assess the potential risk of these discharges for this ecosystem. To achieve this objective, the effluents collected at the end of the pipes acting as weirs in the lagoon were analyzed. The results from physico-chemical and heavy metals analyzes have made it possible to assess the quality of the effluents. The values of pH, temperature, conductivity, TDS and dissolved oxygen measured in situ are, on average, 7.95; 29.60°C; 639.60 µS/cm; 457.48 mg/l and 0.22 mg/L. The determination of heavy metals in the effluents showed low levels of contamination. The average levels of lead, cadmium, mercury and total iron are 0.1727 mg/L, 0.0261 mg/L, 0.0010 mg/L and 0.25 mg/L, respectively. This study shows that most of the parameters studied in the CHU-MEL effluent are in compliance with the standards. These effluents therefore pose a low risk for the aquatic organisms of the receiving environment, this added to the dilution effect of the effluents in the waters of the lagoon. However, the continual discharge of these effluents into the lagoon with their share of heavy metals.
scite is a Brooklyn-based organization that helps researchers better discover and understand research articles through Smart Citations–citations that display the context of the citation and describe whether the article provides supporting or contrasting evidence. scite is used by students and researchers from around the world and is funded in part by the National Science Foundation and the National Institute on Drug Abuse of the National Institutes of Health.
customersupport@researchsolutions.com
10624 S. Eastern Ave., Ste. A-614
Henderson, NV 89052, USA
This site is protected by reCAPTCHA and the Google Privacy Policy and Terms of Service apply.
Copyright © 2025 scite LLC. All rights reserved.
Made with 💙 for researchers
Part of the Research Solutions Family.