[fre] Les entreprises face au vieillissement de leurs effectifs . . En 2002, comme en 1975, un peu plus d’un emploi sur cinq est occupé en France métropolitaine par un senior, . c’est-à-dire une personne âgée d’au moins 50 ans. La part des seniors dans l’emploi a rapidement progressé à partir de 1996, avec l’arrivée des premières générations du baby-boom à la cinquantaine et cette progression se maintiendra jusqu’en 2006. Avec l’augmentation de l’espérance de vie et le remplacement progressif des générations du baby-boom par les générations moins nombreuses nées à partir de 1974, le poids des seniors dans l’emploi devrait continuer à s’élever après 2006. Mais l’ampleur de cette hausse dépendra avant tout du recul de l’âge de départ effectif à la retraite. Le poids des seniors dans les entreprises est très variable. Plus d’un tiers des indépendants a plus de 50 ans. Les seniors sont aussi relativement plus nombreux dans les secteurs d’activité relevant de la sphère publique que dans le secteur privé. Dans celui-ci, les grandes entreprises et certains secteurs du tertiaire comptent davantage de seniors. Toutefois, depuis 1996, le vieillissement des effectifs a concerné presque tous les secteurs. Un établissement de plus de dix salariés sur cinq du secteur privé sera à un horizon plus ou moins proche confronté au vieillissement de ses effectifs et à sa gestion. Cependant, il existe un décalage entre la réalité démographique et la façon dont les responsables d’établissement perçoivent le vieillissement de leur personnel. Peu s’en préoccupent et mettent en oeuvre des mesures destinées à prolonger la durée d’activité des seniors. S’il n’y a pas de discrimination avouée à l’encontre des plus âgés, de nombreux responsables continuent à les stigmatiser à travers des stéréotypes relatifs à leurs compétences et attitude au travail. Les établissements qui se penchent sur la question démographique sont en majorité de grandes unités qui vont être prochainement confrontées à des départs en retraite nombreux. Leur démarche n’est pas préventive mais curative. [spa] Las empresas frente al envejecimiento de sus plantillas . . En el 2002, como en 1975, poco más de uno de cada cinco empleo ocupados en Francia, lo es por un senior, . o sea por una persona de al menos cincuenta años. La cuota de los seniors en el empleo ha aumentado rápidamente a partir de 1996 con la llegada de las primeras generaciones del baby-boom a los cincuenta y dicho aumento se mantendrá hasta el 2006. Con el alza de la esperanza de vida y la sustitución paulatina de las generaciones del baby-boom por las generaciones menos numerosas nacidas a partir de 1974, el peso de los seniors en el empleo debería seguir aumentando después de 2006. Pero la amplitud de este aumento dependerá ante todo del retraso de la edad efectiva del retiro. El peso de los seniors en las empresas es muy variable. Más de una tercera parte de los independientes tiene más de cincuenta años. Los seniors son bastante más numerosos en los sectores de actividad de la esfera pública que en el se...

Depuis le milieu des années quatre-vingt-dix, avec l’arrivée à la cinquantaine des générations nombreuses nées dans l’après-guerre, les travailleurs âgés sont devenus de plus en plus nombreux. La part des salariés de 50 ans ou plus atteint aujourd’hui 17 %, soit le même niveau qu’à la fin des années soixante-dix. Ce sont surtout les 50-54 ans qui ont connu une forte croissance : leur part dans l’emploi est passée de 8 % à12% depuis 1993. Aujourd’hui, dans 23 % des établissements, on compte plus d’un salarié sur cinq âgé de 50 ans ou plus. D’autre part, au cours des quinze dernières années, dans un contexte marqué par une progression du chômage, les salariés âgés ont été parmi les premiers exclus de l’emploi, notamment via le développement des préretraites. Cela a sans doute contribué à une dégradation de leur image auprès des employeurs. Dans les dix prochaines années, la part des seniors dans l’emploi va encore s’accroître, mettant fortement en cause le recours aux dispositifs de préretraite, notamment en raison de leurs coûts. En dépit, d’une volonté marquée des pays membres de la Communauté européenne d’accroître les taux d’emploi à partir de 50 ans, une enquête menée parle ministère de l’Emploi montre que le vieillissement des effectifs n’est pas un sujet qui préoccupe beaucoup les entreprises. Si elles ne sont qu’une minorité à déclarer pratiquer une discrimination envers les seniors, il n’y a guère pour le moment de stratégie pour les maintenir en emploi plus longtemps. La mesure d’âge la plus répandue aujourd’hui dans les entreprises est le recours aux cessations anticipées d’activité. Un accès plus important à la formation professionnelle, la transformation ou l’adaptation de postes de travail ou bien la mise enplace pour les seniors d’horaires de travail plus souples restent encore des mesures peu fréquentes, qui concernent pour l’instant seulement quelques grandes entreprises. Et la mise en place de la loi sur les 35 heures, qui a parfois donné lieu à des réorganisations, n’a pas été l’occasion de repenser les liens entre âge et travail.

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