Cet article présente une enquête ethnographique multi-située sur le militantisme pour la décroissance en France et au Québec en montrant la manière dont la chercheuse, localisée et positionnée, l’a construite. Le terrain d’enquête, défini comme le réseau d’interconnaissance étudié et non comme un espace borné, est décrit dans sa dimension spatiale à travers la notion de mobilité. Le caractère socialement situé de la démarche ethnographique est explicité par une réflexion sur les effets de l’étiquetage et le rôle des socialisations secondaires pour se maintenir au sein de son terrain d’enquête. Enfin, l’ethnographie multi-située, fondée sur une démarche microscopique, est présentée comme méthode permettant de mener une analyse multiscalaire des organisations et actions militantes.