Transsexualism is a recent medical invention. In France, the diagnosis and clinical assessment of transsexualism are carried out jointly by lawyers, doctors and psychiatrists. However, recent quantitative and qualitative studies have shown that current uses of the concept of "transsexualism" no longer meet the demands of all trans people. Only a minority of trans people undergo a public protocol of transsexualization for the transition process. This finding is supported by evidence from a quantitative survey conducted by Alain Giami, and is apparent in the life stories of people who avoid using the "transsexual" label and criticize the clinical process for mistreating people. The purpose of this paper is to analyze the mechanisms of the subjective depsychiatrization and depathologization of trans identities and to examine current conceptions of trans "becomings".
Cet article interroge une thématique émergente dans les études de genre en se penchant sur la question des transidentités, et plus précisément sur la transphobie. Nous partirons, dans un premier temps, du cadrage juridique français pour nous permettre d’appréhender les espaces du droit qui protègent ou ne protègent pas de la transphobie. Puis, nous interrogerons l’hypo-efficacité du droit en matière de transphobie, comme généralement lorsqu’il s’agit de discrimination. Quelles sont les raisons du fort taux de non-recours au droit et ce alors même que les chiffres de la transphobie sont sans appel ? Enfin, nous proposerons une définition plus compréhensive en termes d’expériences notamment, afin de restituer l’épaisseur des discriminations qu’une approche juridique seule ne parvient pas à rapporter.
Cet article revient sur le volet français et qualitatif d'une recherche européenne de méthodologie mixte portant sur les expériences du cancer. À travers 100 entretiens auprès de malades, leurs proches et les professionnel•le•s impliqué•e•s dans leur prise en charge et 400 observations in situ réalisées dans cinq établissements de soins, il explore la manière dont le genre intervient dans le travail du malade et les expériences de soins. L'analyse se déploie en trois temps. Dans une première partie, la reproduction des normes de genre est interrogée à partir d'un double paradoxe : la « vulnérabilité » apparente des femmes se couple à une résistance sociale et relationnelle forte, là où l'endurance supposée des hommes laisse souvent place à des subjectivités affaiblies. Dans une seconde partie, les ajustements de genre que la maladie initie sont discutés afin de distinguer ce qui, en termes de masculinités et de féminités plurielles, contribue à la mise en place des stratégies visant à tenir tête à la maladie. Enfin, dans une troisième partie, les relations de soins sont scrutées à partir de ce double mouvement qui oscille entre reproduction normative et ajustements de genre situés.
À partir d'une trentaine d'entretiens auprès de la population trans et des professionnels impliqués dans son parcours de transition et une cinquantaine d'heures d'observations des situations de soins (consul-tations, réunions d'équipes médicales) et des activités militantes des personnes trans elles-mêmes (réunions associatives, soirées à thèmes, conférences), cet article se propose d'interroger le lien entre « cancer » et « transidentité ». Après la description de nos objectifs et hypothèses de recherche, nous présentons notre méthode et nous esquissons nos premiers résultats. Après une revue de la littérature sur la question, nous mettons en exergue le fait que, pour ce qui concerne les trans, les questions de santé en général, et de cancer en particulier, sont généralement tues, en raison d'une traduction psychiatrique des parcours de genre. En ce sens, la question du cancer s'efface, alors même que les constats sociaux et médicaux autour des transidentités appellent à sa mise en avant.
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