Cet article analyse les modes d’engagement en formation qualifiante pour adultes, envisagés du point de vue de formateurs de l’AFPA, dont la position en fait les principaux observateurs au fur et à mesure des cohortes qu’ils suivent. Leurs discours permettent de détailler comment se construit leur jugement au contact des stagiaires, ainsi que les espaces d’action au sein desquels peuvent se singulariser leurs apports aux dynamiques individuelles. Nous restituons quatre figures archétypales que les formateurs utilisent pour qualifier les stagiaires à travers leur engagement. Les repères de ces figures produites sont la traduction des exigences d’autonomie et de la mise en projet de soi. La compréhension de ces figures éclaire donc comment les perceptions des formateurs participent fortement de la relation d’accompagnement qu’ils tentent de construire avec les stagiaires.

Cet article traite des négociations intimes aboutissant à la décision de suivre une formation qualifiante pour adultes. Leur analyse révèle les ambitions poursuivies et permet ainsi de détailler comment les avenirs souhaités sont perçus comme des améliorations par les individus. Nous montrons que les ambitions sont négociées afin de les rendre acceptables pour soi-même, mais aussi aux yeux de différents autrui significatifs et de « moi sociaux ». Cette négociation fait intervenir des normes et des règles relatives à l’équilibre souhaité entre temporalités privées et professionnelles. Trois ambitions sont présentées ici, comme autant de modèles de négociation des temporalités sociales.

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Dans le cadre de l’orientation dite « active », les lycéen·nes sont appelé·es à s’informer sur les différentes opportunités qui s’offrent à elles et eux. Si le rôle que jouent les paliers d’orientation dans la production des inégalités en matière de trajectoire scolaire est connu, les modalités concrètes à travers lesquelles les élèves s’informent restent moins étudiées. En particulier, la façon dont ils et elles mobilisent les ressources numériques a jusqu’alors peu été analysée.À partir d’une enquête par questionnaire conduite en 2021-2022 auprès de 766 élèves de deux lycées du Sud-Ouest, complétée par des entretiens, on se propose d’interroger les sources d’informations des lycéen·nes dans leur orientation, de la Seconde à la Terminale, et la place qu’y occupent les ressources numériques. Les usages des élèves sont analysés à travers le prisme du genre et de l’origine sociale, dans l’objectif de voir si l’accès à ces nouvelles ressources renforce, ou au contraire atténue, les clivages existant en termes d’accès à l’information et plus généralement de pratiques liées à l’orientation.

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