Résumé Les espaces résidentiels fermés se développent en France depuis les années 1990, dans l’agglomération toulousaine en particulier. Cet article explique le succès des « résidences fermées » toulousaines par les enjeux immobiliers et sécuritaires que leurs promoteurs exploitent pour en faire une offre commercialement attractive. Mais il faut relativiser leur portée sociale en réinscrivant cette fermeture dans le cadre historique des espaces résidentiels privés qui affirment la logique d’appropriation exclusive par la propriété privée, infirmant l’interprétation en termes de « privatisation de l’espace public », souvent privilégiée à des fins de dénonciation.
Cet article propose d’appréhender les sociabilités en construction au sein des Espaces Périurbains Non Bâtis (EPNB) à partir d’une grille d’interprétation problématisée en termes de processus croisés de publicisation et de privatisation. Après avoir posé les enjeux actuels de ces espaces, morphologiquement ruraux mais soumis à l’influence urbaine, les auteurs explicitent les rouages de ces deux mouvements antagonistes qui renforcent l’incertitude du jeu social et conduisent les acteurs ordinaires à inventer leurs propres règles de coexistence. Or, en accentuant le rôle des accommodements quotidiens, cette tension interroge également le caractère opératoire du clivage rural-urbain. Alors que, depuis quelques années, des approches théoriques prônent l’émergence de nouvelles catégories de connaissance pour penser le périurbain, cet article invite à considérer que les relations sociales à l’œuvre dans les EPNB demeurent encore de l’ordre d’une hybridation entre rural et urbain. Cette perspective ouvre des pistes pour envisager les modalités concrètes d’une régulation publique de ces espaces en France.
Desde hace alrededor de 20 años, la temática del espacio público se ha ido haciendo cada vez más popular en el medio de la investigación en las ciencias sociales, en particular la urbana, en los países occidentales, Europa y América del Norte principalmente, pero también en otros contextos culturales, como América Latina (cf. por ejemplo, François-Xavier Guerra y Annick Lempérière, 1998, y Angela Giglia, 2001). De esta temática se ocupan diversas disciplinas, pero es evidente que la geografía puede aportar un punto de vista útil e incluso evitar algunos escollos aparecidos en los incipientes debates interdisciplinarios.
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