Résumé On interroge ici la nécessité qu’impose la postmodernité de poser une clinique qui admette pour objet non pas la sémiologie mais la plainte du sujet. Une analyse des racines étymologiques du terme « plainte » donne à retenir deux formes matricielles de la plainte, selon que l’adresse y prévaut (plainte hystérique) ou selon qu’elle s’engage sur la voie d’un juridique donnant consistance à une plainte devenue revendication (plainte quérulente). L’analyse de ce second type de plainte révèle que c’est dans la continuité directe de la mélancolisation du sujet postmoderne qu’elle prend son authentique valeur. En écho direct au consommable et au « tout possible » promu au quotidien, le dépôt de plainte soulignerait qu’il en va d’un véritable discours « sans sujet », faisant de celui-ci l’enjeu d’une maîtrise dont il devient l’esclave.
Nous explorons dans cet article la dynamique singulière de travail d’un jeune homme au sein d’un atelier où les inventions et les bricolages dont il fera usage lui permettront de localiser dans un espace particulier l’excès qui peut surgir et menacer d’envahir son corps. Le recours à l’écriture comme tentative de constitution d’une adresse, nécessitera que le praticien consente à se faire le « secrétaire de l’aliéné » ou plutôt « l’assistante » du « professeur ticketologue » tel que le jeune homme se désignera. Ce consentement aura plusieurs effets, notamment celui de lui permettre de soutenir vaille que vaille son travail d’élaboration en ouvrant à de nouvelles inventions.
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