Les malocclusions de classe II représentent 60 % de nos traitements, 50 % de ces classes II sont unilatérales strictes ou asymétriques. Celles-ci nécessitent des moyens thérapeutiques asymétriques auxquels nos techniques conventionnelles répondent souvent mal, pour des raisons d’ancrage et de contrôle tridimensionnel. Parallèlement à cela, nous constatons une augmentation de la demande de traitement chez l’adulte, avec leurs exigences naturelles d’efficacité et d’esthétique. La technique linguale d’une part, et les mini-vis d’ancrage d’autre part, nous permettent d’envisager sereinement les traitements des cas de classe II subdivision chez l’adulte. Nous proposons une approche en technique mixte qui répond à la fois aux besoins d’appareil discret de l’adulte, mais également aux objectifs de traitements des classes II subdivision, de correction des asymétries d’arcade et de bascule du plan d’occlusion.
La classe II subdivision est une malocclusion complexe d’origine multifactorielle, beaucoup mieux définie depuis quelques années avec l’imagerie 3D. Moins de la moitié des classes II subdivision prend son origine dans une déviation d’une des deux arcades, maxillaire ou mandibulaire, le restant mettant en jeu des mécanismes de mise en place fonctionnels beaucoup plus complexes. Les mécaniques de distalisation sur ancrage squelettique ont apporté une réponse évidente aux besoins de symétrisation des arcades. Mais les mini-implants d’ancrage ont également largement démontré leur intérêt dans le contrôle tridimensionnel des arcades. Ainsi, par le biais du plan d’occlusion, la croissance peut être réorientée, la mandibule repositionnée. Le cone-beam permet désormais de cibler notre action en nous offrant une meilleure lecture des phénomènes de bascule et de torsion d’arcade rencontrés. Cet article a pour objectif de proposer une approche globale des classes II subdivision, mécano-occluso-fonctionnaliste.
Introduction : le recul molaire à la mandibule est un mouvement complexe à réaliser avec pour difficulté d'effectuer le mouvement en translation et non en version. Son indication est multiple et facilitée par l'utilisation d'ancrages osseux temporaires (minivis) : redressement de l'incisive mandibulaire pour les classes II (préparation chirurgicale ou non), cas de classe I avec biproalvéolie (éviter les extractions) ou en cas de classe III avec classe I squelettique. L'objectif de notre étude est d'évaluer l'impact du recul molaire sur les germes des dents de sagesse, la quantité et la qualité du recul, et d'évaluer les limites. Méthode : nous avons réalisé une étude rétrospective chez 40 patients traités entre 2014 et 2022, répartis en deux groupes « distalisation » et « contrôle ». Nous avons mesuré les mouvements molaires au CBCT et sur téléradiographies de profil avant (T0) puis après distalisation (T1). Résultats : Nous avons obtenu une distalisation des 6 et 7 de plus d'1 mm (p = 0,001), avec une distoversion de 3° (p = 0,003) et une ingression respective de 0,8 mm et 1,4 mm (p = 0,002). Les germes des dents de sagesse ont subi une ingression d'1 mm (p = 0,003) et une rotation mésiolinguale de 4° (p = 0,015). Les racines des 7 se sont rapprochées significativement de la corticale linguale (p = 0,022). L'espace postérieur n'a pas été significativement modifié lors du recul molaire. Conclusion : d'après les résultats de cette étude, il n'est pas nécessaire d'avulser les germes des dents de sagesse en prévention d'un mouvement de distalisation molaire à la mandibule.
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