Ce travail porte sur l’intérêt du dépistage précoce de difficultés psychopathologiques et évocatrices de retrait relationnel chez les enfants porteurs de fente labio-palatine (FLP). Dans le cadre d’un Programme hospitalier de recherche clinique multicentrique (PHRC), nous avons eu l’occasion de participer à l’évaluation du retrait relationnel par l’intermédiaire de l’échelle ADBB chez des enfants porteurs de FLP à l’âge de 4 et 12 mois. Un dépistage précoce du retrait relationnel a permis ici une prise en charge précoce et adaptée. Ce travail illustre aussi l’intérêt de la pratique de psychologie hospitalière et des dispositifs de pédopsychiatrie de liaison. L’enjeu de ce travail est de sensibiliser les équipes pluridisciplinaires des Centres de référence et de compétence prenant en charge les enfants porteurs de FLP à la question de la psychopathologie précoce dans ces situations.

Les fentes labiales associées ou non à une fente palatine font partie des malformations les plus répandues chez l’homme. Leur diagnostic, qu’il soit réalisé durant la grossesse ou à la naissance de l’enfant, provoque un choc pour les parents. Deux temps se mêlent alors pour eux ; le temps médical de la « réparation » physique de leur enfant et le temps psychique constitué par les fantasmes, angoisses, etc. Bien qu’ils soient prêts à rencontrer les différents professionnels attachés au suivi de leur enfant, on remarque chez ces parents une réticence à consulter un psychologue. Comment expliquer cela ? Ce travail tente de suivre les différentes étapes psychiques vécues par les parents afin d’adapter au mieux la proposition d’accompagnement psychologique faite à ces familles.