Etude preliminaire d'un batiment au sud de Peglise orientale a Tocra Par Fuaad Bentaher*, avec une note de Catherine Dobias-Lalou** Sommaire Cet article presente un batiment meconnu a Tocra. Fouille en 1972, la structure etait d'abord interpretee comme deux edifices: une eglise et un Palais Byzantin. Un re-examen suggere qu'il s'agit d'un seul batiment a plusieurs phases, dont une etait peut-etre des bains. Une mosa'ique avec une texte chretienne indique un lien avec des activites chretiennes, mais ne prouve pas definitivement que le batiment etait une eglise.
Dans l’une de ses missives envoyées à son ami syrien Olympios (Lettre 148), Synésios de Cyrène, évêque de Ptolémaïs au début du Ve siècle de notre ère, mentionne un groupe désigné par l’appellation Ἁγεμαχηταί. Ceux-ci jouaient de la musique légère et composaient des chants bucoliques sur la vie quotidienne des campagnes cyrénéennes de l’Antiquité tardive. Cette étude postule que les Ἁγεμαχηταί étaient regroupés en une association privée d’artistes lyriques, certainement chrétienne, et qui prenait pour modèle un artiste éponyme appelé Hagémakhos, inconnu par ailleurs. Plusieurs inscriptions hellénistiques et impériales de Grèce continentale et d’Asie Mineure montrent que de telles associations, reprenant et commémorant le style des poètes du passé, jouissaient d’une renommée importante. Cet article resitue ensuite brièvement les Ἁγεμαχηταί dans le contexte de la poésie et de la vie culturelle de la Cyrénaïque tardo-antique. Dans une note complémentaire, C. Dobias-Lalou justifie du point de vue philologique, linguistique et stylistique le choix de la forme Ἁγέμαχος et de son dérivé.
En Cyrénaïque, comme dans le reste des contrées de la Méditerranée orientale passées sous le contrôle romain, le grec reste la langue écrite prédominante. Des inscriptions latines y apparaissent aussi, en nombre limité; elles sont l'objet de la communication de G. Paci. On a enfin retrouvé quelques bilingues, mais c'est surtout en grec que, pour longtemps, on grave ce qui doit être porté À la connaissance du public.Or, dira-t-on, en quelle forme de grec sont rédigées ces inscriptions? On sait que dans les siècles précédents existe un concurrence entre le dialecte local, seul présent aux VIe et Ve siècles et une forme de langue plus internationalement répandue À partir du IVe siècle, que l'on appelle du nom grec de ‘“langue” commune’, la koinè. Dans certaines régions, la koinè s'est répandue brutalement, éliminant très largement, voire complètement, le dialecte local qui a pu continuer À être parlé sans laisser de traces écrites dans l'épigraphie hellénistique ou romaine. Cette koinè, si elle est sur beaucoup de points conforme À l'usage attique, le doit probablement au prestige intellectuel d'Athènes aux Ve et IVe siècles. On a pu montrer récemment que la koinè s'était développée très tôt en Macédoine et cette découverte confirme et éclaire le lien entre l'expansion linguistique de la koinè et l'expansion politique d'Alexandre et des épigones. De langue dominante culturellement, elle est devenue langue dominante administrativement et politiquement. En Cyrénaïque, il est clair que la koinè est arrivée par l'Egypte et non directement d'Athènes, en dépit de liens anciens et assez étroits entre les deux régions.
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