Faire une synthèse du Badegoulien en Aquitaine du nord n’est pas sans risque. D’une part, la nature des sites et la qualité des données à notre disposition sont disparates; d’autre part, l’analyse des industries lithiques est souvent compliquée du fait de la diversité et de la variabilité s’exprimant tant dans l’outillage que dans les modalités de débitage, qui portent notamment sur leurs degrés d’élaboration. Dans ce contexte et en l’absence d’un corpus de datations étoffé, la sériation même du Badegoulien reste délicate. Pourtant, le renouveau des travaux sur le sujet depuis le début des années quatre-vingt-dix devrait nous permettre, dans cette région peut-être plus solidement qu’ailleurs, de proposer un certain nombre d’éléments de compréhension, à la fois typologiques, technologiques et économiques. Devant ce constat, nous avons pris le parti de nous accorder sur un certain nombre de points, que nous considérons, à l’échelle régionale du moins, comme susceptibles d’être des éléments stables, invariants dans la détermination du Badegoulien: une production souvent dominée par les éclats mais où les lames restent une composante intangible, une typologie fortement marquée par les raclettes ou les burins transversaux. À partir de ce socle de caractères discriminants, nous proposons un certain nombre de traits qui leur sont associés de façon non systématique et/ ou dont la présence est récurrente mais parfois quantitativement faible, et nous nous interrogeons sur leur signification. L’extrême diversité apparente est-elle l’expression d’une réelle variabilité? Si oui, celle-ci n’est-elle pas en ellemême un caractère fort du Badegoulien? C’est par cette structuration bipartite entre caractères essentiels et caractères auxiliaires que nous pensons mieux appréhender l’identité du Badegoulien en Aquitaine-nord. Pour ce faire, ce premier essai de synthèse devra ensuite être discuté par la confrontation avec les autres données disponibles (archéozoologie, industrie osseuse, parure, art mobilier…).
There is certainly evidence for the Palaeolithic (Acheulean and Mousterian) in Armenia, in the plain of Ararat and in the foothills of the bordering mountains, where obsidian deposits are found ; but no new research has been carried out for 20 years. In collaboration with Armenian specialists, a French archaeological expedition has been endeavouring since 1999 to check data on the Palaeolithic in this southern part of the Caucasus, hut especially to look for new sites in the regions (in the north-west near Georgia, and in the south-east not far from Iran) which until now have remained terra incognita archaeologically. This research has made possible the discovery of traces of human occupation covering several periods from the pre-Acheulean at Eni-Ël (in the north-west) to the upper Palaeolithic at Pokr Sevkar (in the south-east). These promising sites, where trial trenches and excavation will be carried out in the near future, are very important for understanding the populations of the Caucasus during the Quaternary.
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