This paper presents the results of a project designed to functionally test the mutual intelligibility of spoken Maltese, Tunisian Arabic, and Benghazi Libyan Arabic. We compiled an audio-based intelligibility test consisting of three components: a word test where the respondents were asked to perform a semantic classification task with 11 semantic categories, a sentence test where the task was to provide a translation of a sentence into the respondent’s native language, and a text test where a short text was listened to twice and the respondents were asked to answer 8 multiple-choice questions. Data were collected from 24 respondents in Malta, Tunis, and Benghazi. It was found that there exists asymmetric mutual intelligibility between the two mainstream varieties of Maġribī Arabic and Maltese, with speakers of Tunisian and Libyan Arabic able to understand about 40 % of what is being said to them in Maltese, against about 30 % for speakers of Maltese exposed to either variety of Arabic. Additionally, it was found that Tunisian Arabic has the highest level of mutual intelligibility with either of the other two varieties. Combining the intelligibility scores with comparative linguistic data, we were able to sketch out the phonological variables involved in enabling and inhibiting mutual intelligibility for all three varieties of Arabic and set the stage for further research into the subject.
Un corpus de conversations spontanées enregistrées en Libye auprès de jeunes célibataires de Tripoli montre un langage trivial en pleine évolution, qui sert autant à parler de sexualité qu’à évoquer des réalités qui n’ont, en soi, rien de sexuel. Des mots tabous reviennent de façon récurrente dans le sociolecte étudié. Les termes zəbb, zəbr, kāțu « bite » et dlāwəz « couilles » entrent dans la construction de locutions interjectives, adverbiales et locutions adjectivales. Le substantif gaḥba « pute » permet de créer des locutions interjectives. Les deux verbes qui en dérivent (gəḥḥəb et tgəḥḥəb) sont désémantisés et grammaticalisés. Le verbe nāk « baiser » est également grammaticalisé et change de catégorie, passant d’un simple verbe à un verbe support et sériel.
L’arabe de Tripoli contemporain possède divers marqueurs qui permettent d’exprimer différents futurs : le participe actif, la conjugaison préfixale nue et trois préverbes (b-, ḥā- et taw-). Le but de cette étude est de déterminer précisément la ou les fonction(s) de chacun de ces marqueurs, afin d’en préciser le sémantisme, par le biais d’une approche transcatégorielle, qui considère la façon dont vont s’entrecroiser les catégories du temps, de l’aspect et des modalités. Ces catégories linguistiques coexistent et se manifestent à des degrés différents, permettant à quatre « futurs » de se distinguer : le participe actif exprime l’aspect prospectif et nomme un procès situé en contigüité avec le moment d’énonciation, avec valeur de certitude ; la conjugaison préfixale nue exprime un futur aspectuel en rupture avec le moment de l’énonciation, donc non certain ; le préverbe ḥā- exprime un futur de certitude, mais en rutpure avec le moment d’énonciation ; le préverbe taw- exprime un futur d’engagement : l’énonciateur s’engage au moment de l’acte de parole à réaliser une action dans un futur situé en rupture avec le moment d’énonciation, donc dans le domaine du non certain. Quant au préverbe b-, il dit l’intention ; il marque en outre l’antériorité dans les subordonnées temporelles ; il exprime enfin l’éventuel et l’irréel.
scite is a Brooklyn-based organization that helps researchers better discover and understand research articles through Smart Citations–citations that display the context of the citation and describe whether the article provides supporting or contrasting evidence. scite is used by students and researchers from around the world and is funded in part by the National Science Foundation and the National Institute on Drug Abuse of the National Institutes of Health.